Lors d'une interview diffusée le matin du 18 mars 2025, le nouveau ministre grec des Migrations et de l'Asile, Makis Voridis, a employé une rhétorique haineuse extrême contre les migrant.e.s, qualifiant les « refoulements obligatoires » de mesures indispensables. Il a affirmé que la Grèce avait besoin de politiques efficaces, y compris des mesures visant à faire pression sur les migrant.e.s pour quitter le pays. Ses déclarations ont alimenté des préoccupations quant aux méthodes que son gouvernement pourrait adopter.

Dans son entretien sur Mega TV, Voridis a reconnu que la migration constitue un défi à l’échelle européenne, nécessitant une coopération internationale. Il a souligné qu’il s’agissait d’une problématique qui dépasse les capacités d’un seul État pour la gérer seul.

Le ministre a exposé les deux priorités principales du ministère des Migration et de l’Asile :

  1. Renforcer les politiques en matière d’immigration illégale et améliorer l’organisation des refoulements.

  2. Réguler l’immigration légale de manière plus stricte, plus contrôlée et plus efficace.

Des mesures renforcées face à l’immigration illégale

Voridis a précisé que sa priorité serait de durcir les contrôles concernant l’immigration illégale. Il a reconnu que les “retours volontaires” sont rares et que l’équilibre entre les flux entrants et sortants de migrants est actuellement déficient. Il a ajouté :

« Ceux qui ne sont pas éligibles à l’asile sont des migrants illégaux, et ils doivent être refoulés. »

Le ministre a expliqué que les retours ne sont pas toujours volontaires, précisant que, parfois, lorsque les migrants sont renvoyés dans leur pays d’origine, leur entrée leur est refusée. Il a insisté sur la nécessité pour le gouvernement d’adopter des politiques efficaces pour résoudre ce problème et a suggéré qu’il présenterait des mesures pour pousser les migrant.e.s à quitter volontairement le pays.

Soutien à la position du Premier ministre

Voridis a fait part de sa fierté vis-à-vis du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, soulignant qu’il a mené de nombreuses batailles pour redéfinir le programme européen sur la migration. Il a salué son rôle dans le renforcement de la sécurité des frontières reprenant son discours raciste sur la « criminalité » des migrant.e.s.

Une régulation plus stricte de l’immigration légale

Bien que ses propos aient principalement porté sur l’immigration illégale, le ministre a également évoqué l’immigration légale, qu’il juge nécessaire de rendre plus efficace, plus stricte et plus régulée. Il a suggéré qu’il existe des pénuries de main-d’œuvre dans certains secteurs de l’économie grecque, et que le gouvernement doit avoir la mainmise sur qui entre, où les migrant.e.s travaillent et la durée de leur séjour.

Il a ajouté :

« Tous les migrants doivent respecter le mode de vie grec, nos traditions et nos coutumes. » Ces propos renforcent sa position nationaliste et xénophobe.

Voridis a affirmé que le marché du travail des migrants ne respecte souvent pas les cadres juridiques en matière de fiscalité et de droit du travail. Il a précisé :

« Lorsque nous décidons de les employer, ils doivent être traités comme tout autre travailleur. Mais cela ne signifie pas qu’ils sont là pour rester : ils viennent, ils travaillent, et ils partent. »

Référence à l’administration Trump

Enfin, le ministre a exprimé son souhait de renforcer le débat international sur la migration, en évoquant les politiques de l’administration Trump aux États-Unis. Il a ajouté que l’Europe doit également mettre à profit son pouvoir économique et diplomatique dans les futures négociations sur la migration.

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