La Grèce avance dans son partenariat énergétique avec Chevron
Dans ce contexte, le ministre de l’Environnement et de l’Énergie, Stavros Papastavrou, s’est rendu hier au siège de Chevron à Houston, aux États-Unis, en compagnie du vice-ministre Nikos Tsafos et d’Aristofanis Stefatos, directeur général de la société publique grecque de gestion des ressources en hydrocarbures et énergies.
Cette visite avait été annoncée par M. Papastavrou lors d’une récente interview télévisée, où il avait précisé que l’acceptation officielle de la manifestation d’intérêt de Chevron était imminente.
Depuis les locaux de l’entreprise, Papastavrou a déclaré :
« Nous sommes heureux d’être ici, chez Chevron, après l’intérêt manifesté par l’entreprise pour l’exploration d’hydrocarbures en Grèce. Ma présence, accompagnée d’une délégation de haut niveau, montre notre engagement et notre volonté de valoriser les ressources naturelles du pays au bénéfice de tous les citoyens grecs. Cela témoigne aussi de notre détermination à faire avancer rapidement la procédure d’appel d’offres international. »
Pour rappel, le 7 avril, le ministre a signé une décision officielle validant l’intérêt exprimé par Chevron pour l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures au sud de la Crète. Le 29 avril, dans une interview accordée à la chaîne publique ERT, il avait affirmé que « ces recherches sont essentielles pour l’avenir du pays et pour nos enfants », ajoutant que la ratification parlementaire devrait avoir lieu d’ici 2025.
Cette collaboration suscite toutefois l’inquiétude de plusieurs organisation environmentales, dont Greenpeace, qui critique régulièrement l’impact environnemental de Chevron. L’organisation affirme que la multinationale est « la deuxième entreprise pétrolière la plus polluante au monde », soulignant les dégâts causés aux écosystèmes aquatiques dans les régions où elle opère.
Par ailleurs, un tribunal américain a récemment condamné Chevron à une amende de 745 millions de dollars pour pollution en Louisiane, dont 575 millions pour la perte des terres, 161 millions pour les atteintes à l’environnement, et 9 millions pour les infrastructures laissées à l’abandon.
______________________________________________
Recherchez-vous des actualités depuis la Grèce présentées sous un angle progressiste et différent des médias dominants ? Faites un don mensuel ou annuel pour soutenir TPP International dans sa mission de fournir un journalisme indépendant en français. Ne laissez pas les voix progressistes grecques disparaître.
Pensez à préciser « TPP International » et votre numéro de commande comme motif du paiement.