Famelos après sa visite à Ramallah : « Gaza subit un génocide – Il faut un dialogue pour mettre fin à l’effusion de sang »

De retour de Ramallah, le président de SYRIZA-Alliance Progressiste, Sokratis Famelos, a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle agisse sans délai afin de mettre un terme à la violence à Gaza et relancer le processus de résolution du conflit israélo-palestinien. Il a vivement dénoncé les violations du droit international par Israël et accusé le gouvernement grec de rester en retrait des grandes initiatives diplomatiques en cours. Il s’en est également pris à l’inaction du gouvernement en matière de prévention des catastrophes, après les drames de Mati et de Tempé, tout en commentant les débats internes à SYRIZA, affirmant que « nous sommes la voix de la justice et de la société ».
Dans une interview à la chaîne publique ERT, Famelos est revenu sur sa rencontre avec des responsables palestiniens à Ramallah, décrivant une situation humanitaire dramatique à Gaza. « On assiste à un blocus total et à une famine, avec des dizaines de milliers de civils tués, dont de très nombreux enfants », a-t-il déclaré, soulignant l’urgence d’un dialogue international pour parvenir à une solution.
« L’effusion de sang doit cesser immédiatement. Ce qui se passe, c’est un génocide qui se déroule sous nos yeux, dans des conditions tragiques », a insisté Famelos. Il a réaffirmé la nécessité d’acheminer une aide humanitaire librement et sans entrave à la population de Gaza. « Un corridor humanitaire doit être mis en place de toute urgence », a-t-il martelé.
Il a accusé Israël de bloquer délibérément cette aide, en violation flagrante du droit international, et a reproché au gouvernement de Mitsotakis son absence dans les efforts diplomatiques en cours à l’échelle mondiale.
SYRIZA défend la solution à deux États
Famelos a également révélé que la question des otages du 7 octobre avait été abordée à Ramallah « dans le cadre d’un règlement global ». Il a réaffirmé le soutien de SYRIZA à une solution à deux États, fondée sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale d’un futur État palestinien. « C’est aussi l’état d’esprit que j’ai perçu lors de ma rencontre avec le Patriarche de Jérusalem », a-t-il précisé.
Parmi les initiatives diplomatiques que la Grèce pourrait lancer, il a proposé la tenue d’une conférence internationale sur la Méditerranée orientale, incluant l’UE et les pays de la région. Il a également suggéré d’inviter le président palestinien Mahmoud Abbas à s’exprimer devant le Parlement grec, ajoutant que le vice-Premier ministre palestinien s’était montré favorable à cette idée.
Famelos dénonce les échecs du gouvernement en politique intérieure
Sur le plan national, Famelos a critiqué les retards du gouvernement dans la mise en œuvre des réformes nécessaires après l’incendie meurtrier de Mati. « Il faut prendre des mesures de rupture pour éviter qu’un drame comme Mati ne se reproduise – tout comme nous devons éviter une nouvelle tragédie comme celle de Tempé », a-t-il déclaré. Il a aussi posé la question du suivi réel des recommandations issues de l’enquête sur les incendies et de l’achèvement du cadastre.
« Nous avons laissé le système d’alerte 112 prêt à l’emploi à la Nouvelle Démocratie », a-t-il rappelé, accusant le gouvernement de préférer les effets d’annonce à la résolution concrète des problèmes. « Ce n’est pas un gouvernement de gens compétents », a-t-il lancé.
À propos du drame ferroviaire de Tempé et de l’enquête parlementaire en cours, Famelos a assuré que SYRIZA avait soumis la seule proposition complète et étayée. « Dès le départ, SYRIZA a demandé que toutes les responsabilités soient examinées, y compris au plus haut niveau. Si le Parlement n’enquête pas sur les responsabilités politiques, personne ne le fera », a-t-il estimé.
En abordant les tensions internes au sein de son parti, il a indiqué qu’avec la signature de Stefanos Kasselakis, SYRIZA aurait atteint le seuil des 30 député.e.s requis pour déposer sa proposition. Il a néanmoins souligné la cohérence de la ligne politique centrale :
« Nous sommes la voix de la justice et de la société ».
Concernant Alexis Tsipras, Famelos a affirmé que ses propos récents avaient été mal interprétés. « Il n’a pas dit que SYRIZA n’existe plus – il a dit qu’il n’existe pas encore de proposition alternative claire. Et cela, c’est un appel à progresser. » Il a décrit leur relation comme une collaboration étroite et a qualifié Tsipras de « ressource précieuse pour le pays ».
Enfin, il a accusé certains médias de détourner le débat public de l’essentiel, notamment en ce qui concerne l’affaire de Tempé.
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Οι πρόεδροι στις ΗΠΑ έχουν γίνει διακοσμητικοί πολύ πριν να γίνει το ίδιο και στην υπόλοιπη Δύση. Το παρακράτος φρόντισε να το δείξει σε όλους τους ενδιαφερόμενους από την εποχή των Κέννεντυ, για να μην μπαίνουν και ιδέες στα μυαλά τους. Τώρα δυστυχώς κάνει το ίδιο και για τη δημοσιογραφία, χρησιμοποιώντας αυτή τη φορά τον Ασανζ ως σκιάχτρο.
Για αυτό είναι και τόσο προκλητικά σαθρό και το κατηγορητήριο. Να βλέπουν άλλοι δημοσιογράφοι και δυνητικοί πληροφοριοδότες και να ξέρουν πως το σύστημα θα λειτουργήσει εντελώς εκδικητικά, ακόμα και όταν δεν υπάρχει το παραμικρό διαθέσιμο πρόσχημα.