L’opposition grecque condamne la saisie du navire Madleen par Israël et le silence du gouvernement de Mitsotakis
SYRIZA : « Une pièce de plus dans le puzzle tragique du Moyen-Orient »
Le président de SYRIZA-Alliance Progressiste, Socratis Famellos, a fermement condamné l’arraisonnement du Madleen, qualifiant le silence du gouvernement grec de « complicité passive ». Sur Facebook, il a décrit cette intervention comme « une pièce de plus dans le puzzle tragique qui se dessine au Moyen-Orient », insistant sur le fait que le navire ne représentait aucun danger, mais portait un message de « solidarité nécessaire », accueilli par « des armes et de l’autoritarisme ».
Il a rappelé que « la solidarité et l’humanisme ne sont pas du terrorisme » et critiqué l’inaction des autorités grecques. Il a également présenté quatre propositions : un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la mise en place d’un corridor humanitaire Grèce-Chypre-Égypte sous l’égide de l’UE, la tenue d’une conférence euro-méditerranéenne sur la Palestine, et une relance du processus vers une solution à deux États sur la base des frontières de 1967.
Nouvelle Gauche : « Briser le silence, être aux côtés de la Palestine »
Le président de Nouvelle Gauche, Alexis Haritsis, a qualifié l’assaut israélien de « nouvel acte criminel du gouvernement Netanyahou », soulignant que les militant.e.es présent.e.s à bord du Madleen se retrouvent désormais « entre les mains d’un État meurtrier ». Selon lui, « ce ne sont pas des criminels, mais des citoyens venus en aide à une population en détresse ». Il a appelé à une mobilisation internationale pour « briser le silence coupable du gouvernement grec » et dénoncer le « mur de propagande israélien ».
Parti Communiste Grec (KKE) : « Un génocide soutenu par l’OTAN »
Le KKE a qualifié l’intervention israélienne d’« inacceptable », accusant Israël de mener un génocide avec le soutien des États-Unis, de l’OTAN et de l’Union européenne. Il a fustigé les liens militaires entre Athènes et Tel-Aviv, qualifiant Israël d’« État terroriste », et réclamé la fin immédiate de toute coopération.
MeRA25 et Unité Populaire : Appel à la mobilisation
Le parti MeRA25 a dénoncé un acte de « piraterie en pleine mer internationale » et exigé la libération des douze militant.e.s arrêté.e.s. Il a également critiqué le « silence assourdissant » du gouvernement grec, qui préside actuellement le Conseil de sécurité de l’ONU, l’appelant à garantir la sécurité des 200 citoyens grecs participant à la Marche vers Gaza. Une manifestation a été annoncée devant l’ambassade d’Israël à Athènes.
De son côté, l’Unité Populaire a elle aussi condamné le raid israélien, le qualifiant d’« acte de brutalité d’un État occupant sioniste », dénonçant l’impunité permise par le soutien de l’OTAN. Le parti réclame la rupture immédiate des liens entre la Grèce et Israël et appelle à rejoindre les mobilisations de soutien au peuple de Gaza.
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