« Cette tentative coordonnée et dangereuse de saper le droit des citoyens à la grève et à la protestation, un droit protégé par la Constitution et reconnu au niveau international, est quelque chose que nous rejetons fermement », ont-ils souligné.

Dans son message initial, Stathis Kalyvas affirmait :
« Ce qui est actuellement planifié et organisé à la suite de la catastrophe de Tempé n’est rien d’autre qu’un projet de subversion politique et de désordre – une réplique exacte, dans son contenu, sa méthodologie et ses objectifs, de situations similaires que nous avons connues par le passé. »

Il a ensuite précisé :
« Si certaines personnes n’aiment pas le gouvernement, il existe un moyen démocratique pour le changer : cela s’appelle des élections. Ni menaces, ni dégradations, comme nous en avons vu en décembre 2008, en mai 2010 ou en février 2012 – toujours orchestrés par les mêmes personnes, qui ne rendent jamais, absolument jamais, de comptes. Car, pour une raison étrange, la justice reste systématiquement absente dans ces affaires. Faut-il rappeler que les auteurs des meurtres de la banque Marfin n’ont jamais été retrouvés ? »

Face à ces déclarations, quatre professeurs de l’université d’Oxford ont réagi :

  • Aris Katzourakis, professeur d’évolution et de génomique
  • Petros Ligoxygakis, professeur d’immunologie
  • Dimitris Papanikolaou, professeur d’études néo-helléniques et culturelles
  • Antonios Tzanakopoulos, professeur de droit international public

Ils ont fermement rejeté l’interprétation de Kalyvas :

« Nous suivons avec inquiétude, mais sans surprise, les tentatives de présenter les manifestations liées à la catastrophe de Tempé comme faisant partie d’un ‘plan de subversion politique et de désordre.’ Cette tentative coordonnée et dangereuse de saper le droit des citoyens à la grève et à la protestation, un droit protégé par la Constitution et reconnu au niveau international, est quelque chose que nous rejetons fermement.

Nous considérons que notre rôle, en tant qu’universitaires, est intimement lié au bon fonctionnement de la démocratie et à la participation citoyenne. Nous nous tenons aux côtés de celles et ceux qui, dans le deuil et la colère, réclament une enquête approfondie, de la transparence et la justice. »

Le professeur Dimitris Papanikolaou a partagé leur déclaration avec cette introduction :

« On se demande parfois comment réagir. Mais pour éviter que notre silence ne soit mal interprété, voici une déclaration publique de quatre collègues et amis, qui ont estimé devoir prendre la parole aujourd’hui pour déclarer: pas en notre nom. »

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