Lettre ouverte de Yiannis Maggos au ministre de la Protection des citoyens

« Volos, le 3 juin 2025

Monsieur Chrysochoïdis,

Lors des audiences précédentes liées à l’affaire de notre fils, Vasilis Maggos, la Direction de la police de Magnésie s’est littéralement approprié la salle d’audience, qu’elle a remplie de policiers en civil.

Dans une mise en scène plus proche des tribunes d’un stade que d’un tribunal, ils ont instauré un climat d’intimidation, visant particulièrement les quelques citoyens qui avaient réussi à trouver une place dans les rares sièges restants.

Lors d’une autre audience, des policiers sont allés jusqu’à empêcher mon épouse, notre avocate et moi-même d’entrer dans le palais de justice, nous bloquant littéralement l’accès.

(Il est aujourd’hui bien connu que ces policiers ont été reconnus coupables.)

Il est donc clair que ces agents en civil n’étaient pas de simples observateurs. Ils étaient là pour soutenir leurs collègues accusés de faits graves, et pour faire passer un message. En agissant ainsi, ils ont trahi leur mission première : protéger les citoyens, et non les intimider.

Le 5 juin 2025, la Cour d’assises de Karditsa jugera six policiers accusés de torture et d’autres crimes liés aux violences subies par notre fils.

Monsieur Chrysochoïdis, allez-vous permettre que vos agents aient à nouveau recours à des pratiques d’intimidation et de peur dans une salle d’audience ? »

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