
Ce matin, l’avion présidentiel israélien, un Boeing 767-338(ER) immatriculé 4X-ISR, a atterri à l’aéroport Elefthérios-Venizélos d’Athènes, selon les données du site de suivi des vols Flightradar24. Cet appareil est réservé aux déplacements officiels du Premier ministre Benyamin Netanyahou et du président Isaac Herzog, précise le collectif BDS Grèce.
Le collectif souligne que cet avion, utilisé par les plus hauts représentants de l’État israélien, est généralement mobilisé lors de moments-clés sur les plans militaire ou politique. Il aurait d’ailleurs été utilisé lors de l’attaque israélienne contre l’Iran en octobre 2023.
BDS Grèce soulève alors plusieurs questions :
- La Grèce héberge-t-elle Netanyahou, un homme accusé de génocide et de crimes de guerre, ou bien l’appareil profite-t-il simplement des infrastructures aériennes grecques comme zone de stationnement sécurisée, à l’abri d’éventuelles représailles iraniennes ?
- Et si Netanyahou se trouve effectivement à bord, comment la Grèce, membre des Nations unies et signataire du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale, peut-elle accueillir des responsables israéliens alors qu’un mandat d’arrêt international est en cours contre eux ?
- Pour BDS Grèce, la présence du « Wing of Zion » à Athènes illustre une fois de plus la profondeur stratégique et le soutien géopolitique que la Grèce accorde au régime criminel israélien. Des ports et des bases militaires jusqu’à l’espace aérien et les facilités opérationnelles, la Grèce, dénoncent-ils, devient une extension de la machine de guerre israélienne.
Le collectif formule plusieurs revendications :
- Aucune forme de soutien diplomatique, militaire ou économique à Israël, ni à ses dirigeants poursuivis pour génocide.
- Annulation immédiate de toute coopération militaire entre la Grèce et Israël.
- Respect du droit international et des principes de responsabilité.
- Imposition de sanctions immédiates contre Israël afin de mettre fin au génocide, au nettoyage ethnique et à l’occupation de la Palestine.
- Sanctions immédiates pour faire cesser les offensives israéliennes contre les pays voisins.
De son côté, selon des informations relayées par la chaîne grecque SKAI TV, le ministère grec des Affaires étrangères a précisé que ni Netanyahou ni aucun autre haut responsable israélien ne se trouvaient à bord de l’avion.
« En raison de la fermeture de l’aéroport de Tel-Aviv dans le contexte de la crise en cours, l’ambassadeur d’Israël en Grèce a été transféré d’urgence d’Israël à Athènes à bord de l’avion gouvernemental, qui ne transportait aucun autre passager », indique la même source
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