Caméras de surveillance à l’École Polytechnique d’Athènes : mise en cause de la gestion des données personnelles

L’installation de caméras de vidéosurveillance sur les campus de Patission et de Zografou de l’Université polytechnique nationale d’Athènes (NTUA) suscite de vives préoccupations. Trois organisations – Vouliwatch, Reporters United et Homo Digitalis – demandent à l’université de prouver qu’elle respecte bien la législation en matière de protection des données personnelles. Dans le même temps, 61 étudiant.e.s en architecture ont adressé une demande officielle dans ce sens, soulevant des questions sur la manière dont les enregistrements vidéo et les données sont collectés et sécurisés.
Les trois organisations ont adressé une demande d’accès à l’information à l’Université polytechnique nationale d’Athènes afin de vérifier si l’université se conforme au Règlement général sur la protection des données (RGPD) ainsi qu’au cadre légal grec. Elles souhaitent obtenir tous les documents relatifs à l’installation et au fonctionnement des caméras sur les sites de l’université, ainsi que les mesures prises pour garantir la protection des données personnelles.
Elles veulent notamment savoir qui est enregistré, où sont stockées les images, et quelles garanties sont mises en place pour assurer la transparence et la responsabilité dans l’usage de ces dispositifs. Elles interrogent également l’université sur le respect des articles 12, 13, 35 et 36 du RGPD, qui concernent notamment l’obligation d’informer les personnes concernées, l’évaluation d’impact sur la vie privée, et la consultation préalable avec les autorités compétentes.
Les organisations soulignent que l’université n’a, à ce jour, pas répondu aux demandes d’information formulées par des étudiant.e.s et membres du personnel concernant le traitement de leurs données personnelles. Par ailleurs, les 61 étudiant.e.s de l’École d’architecture à l’origine de la démarche se sont associé.e.s aux trois organisations pour porter cette demande de transparence.
Il faut rappeler que les caméras ont été installées en mars, tant sur le campus de Zografou que sur le site de Patission, sans que les étudiant.e.s ni les employé.e.s n’aient été informé.e.s de la politique de l’établissement en matière de traitement de leurs données.
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