Catastrophe ferroviaire de Tempé : Hellenic Train se défend et rejette toute dissimulation
« En réaction aux publications récentes évoquant une supposée dissimulation d’enregistrements audio contenant des échanges entre Hellenic Train et les conducteurs au moment de l’accident, nous tenons à informer le public et les médias qu’en vertu du Règlement Général de Circulation, toutes les archives audio sont conservées par la Société des chemins de fer helléniques (OSE), qui est seule responsable de la coordination et de la gestion du trafic. Hellenic Train ne dispose pas d’un système d’enregistrement des communications audio et, par conséquent, ne détient aucun fichier de ce type », précise le communiqué de la société.
L’entreprise rappelle également que, dès le 14 mars 2023, une équipe de la Direction de la Police Judiciaire de l’Attique s’est rendue dans ses locaux afin de procéder à la saisie d’éventuels enregistrements audio datant du jour de l’accident, en exécution d’un mandat d’enquête. Cette inspection a confirmé l’absence de tout matériel sonore au sein de l’entreprise.
« Hellenic Train tient à réaffirmer qu’elle reste à la disposition de la justice et des autorités compétentes depuis le premier jour, soutenant les investigations avec une transparence totale et contribuant par tous les moyens possibles à l’élucidation des causes de la tragédie », conclut le communiqué.
Pour rappel, selon le journaliste spécialisé en affaires criminelles Vassilis Lambropoulos, intervenant dans une émission sur la chaîne MEGA, il a été constaté ultérieurement qu’au début de l’enquête menée par le juge d’instruction auprès de la Cour d’appel de Larissa, les familles des victimes avaient demandé la remise des enregistrements audio issus du réseau de l’OSE, d’ERGOSΕ (société de projets d’infrastructure ferroviaire liés à l’OSE) et de Hellenic Train.
En particulier, les échanges entre Hellenic Train et ses conducteurs dans la période précédant la collision de Tempé ont été sollicités. Ces enregistrements semblent avoir disparu, ce qui a conduit les familles, perplexes quant à leur absence, à saisir la Division de la Police Scientifique.
Il s’est alors avéré que cette direction avait bien compilé et transmis les documents et enregistrements correspondants dès juillet 2023 au juge d’instruction, mais ce dernier n’avait ni présenté ces documents ni les fichiers audio. Toutefois, selon le journaliste, les documents qui émergent aujourd’hui indiqueraient que Hellenic Train avait évité de remettre ces fichiers.
Par ailleurs, il apparaît que les enregistrements concernés ne proviennent pas de Hellenic Train, mais de l’OSE et d’ERGOSE. L’entreprise a fourni des documents relatifs aux protocoles de sécurité, mais pas les enregistrements des communications, conclut le journaliste.
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