Des poignées de porte sciées pour bloquer l’accès : une organisation étudiante de la fac de droit à Athènes dénonce

Le collectif étudiant « Gauche Unie » (Ar.En.) de la faculté de droit d’Athènes accuse les autorités universitaires d’avoir fait retirer volontairement les poignées des portes donnant sur la rue Massalias, dans le but d’empêcher l’accès au bâtiment depuis la cour.
Dans une vidéo publiée par le collectif, on voit clairement des ouvriers découper les poignées de plusieurs portes de la faculté. Selon leur déclaration, cette opération visait à bloquer tout accès au bâtiment par la cour extérieure.
Des inquiétudes sur la sécurité
Dans leur communiqué, les étudiant.e.s mettent directement en cause l’administration de l’université, et en particulier le recteur de l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes, G. Siasos, ainsi que toute personne ayant approuvé cette décision. Ils alertent sur les risques en matière de sécurité, soulignant qu’avec les portes de Massalias et celles des étages verrouillées, il n’existe plus d’issue de secours en cas d’urgence.
Ils précisent également que cet ordre aurait été donné de manière informelle, par téléphone, sans qu’aucune procédure officielle ne soit respectée.
« Nous ne tolérerons pas plus longtemps cette situation ni la dérive autoritaire qui gangrène notre université, » affirme le collectif. « La véritable illégalité dans les universités grecques vient du gouvernement et de ceux qui prennent ce type de décisions. »
Vives réactions étudiantes après les récentes opérations policières
Le communiqué fait aussi référence aux récentes interventions policières sur les campus, notamment à la dernière en date, survenue il y a quelques jours, lorsque les forces anti-émeutes sont intervenues dans l’ancien local de la cafétéria, aujourd’hui un espace autogéré par les étudiant.e.s à l’intérieur de la fac de droit.
Les étudiant.e.s demandent désormais que le recteur Siasos assume la responsabilité de la fermeture de l’entrée de Massalias ainsi que de huit autres portes, et que la situation soit corrigée immédiatement.
« Il est inadmissible qu’une direction universitaire, sous l’influence du gouvernement, tente de “protéger” l’université contre ses propres étudiants. Les équipes techniques et les agents de sécurité doivent quitter les lieux sans délai », conclut le communiqué.
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