Deux nouveaux accidents du travail en 48 heures en Grèce : les dangers persistent dans les chantiers et les services publics

Deux graves accidents du travail ont eu lieu en Grèce ce week-end, ravivant les inquiétudes sur la sécurité des employé.e.s. Le premier s’est produit le vendredi 21 mars sur le chantier d’Elliniko, où un ouvrier de 57 ans a fait une chute de neuf mètres. Le second a eu lieu dimanche à Peristeri, où une agente de collecte des déchets a été grièvement blessée en service.
Un ouvrier chute de neuf mètres sur le chantier d’Elliniko
Un ouvrier du bâtiment de 57 ans a été grièvement blessé après une chute de trois étages alors qu’il travaillait à l’intérieur d’une cage d’ascenseur sur le chantier d’Elliniko. L’incident, survenu dans la matinée du vendredi 21 mars, a suscité une vive indignation parmi les travailleur.euse.s et les syndicats.
« Il travaillait sans aucune mesure de sécurité : pas de harnais, pas d’échafaudage adapté », a dénoncé Valsamos Syrigos, président du syndicat des travailleurs d’Elliniko et membre de la Fédération grecque des ouvriers du bâtiment. « Il était en train de décoffrer lorsqu’il a perdu l’équilibre et a chuté dans le vide, tombant d’une hauteur de neuf mètres. »
L’ouvrier blessé a été transporté d’urgence à l’hôpital Tzaneio, où les médecins ont constaté des blessures à la tête et au dos.
En réaction, le syndicat des travailleur.euse.s d’Elliniko a publié un communiqué virulent dénonçant l’absence de mesures de sécurité sur le site. « Nous ne mettrons pas nos vies en péril pour respecter leurs délais ! », a-t-il déclaré, appelant à une grève de 24 heures sur tous les chantiers d’Elliniko le lundi 24 mars.
Syrigos a également rappelé que ce drame n’était pas un cas isolé. « Il y a à peine trois jours, des rafales de vent ont provoqué l’effondrement des échafaudages sur une autre partie du site. Ces chantiers sont devenus de véritables pièges mortels. »
« Nous exigeons des mesures immédiates : des équipements de protection adéquats pour tous les travailleurs, des échafaudages certifiés, et la présence d’une ambulance sur place, comme promis par l’entreprise depuis un an mais jamais mis en place. Aujourd’hui, un blessé doit attendre plus d’une heure avant d’arriver à l’hôpital. L’accord signé par la Fédération des ouvriers du bâtiment doit être appliqué. »
Un accident grave lors de la collecte des déchets à Peristeri
Le dimanche 23 mars au matin, un autre accident du travail s’est produit à Peristeri, où une agente de collecte des déchets a été grièvement blessée lors des opérations de ramassage.
Le syndicat DAS OTA, syndicat DAS OTA, qui représente les employé.e.s des services municipaux, a vivement dénoncé le manque de mesures de sécurité dans ce secteur. « Une fois de plus, les conditions de travail dangereuses sont mises en lumière », a déclaré le syndicat. « Nos lieux de travail ressemblent de plus en plus à des champs de bataille. »
Le syndicat a également accusé les autorités de vouloir dissimuler les véritables causes de ces incidents.
« Plutôt que d’assumer leurs responsabilités – effectifs insuffisants, semaines de travail de six ou sept jours, protections défaillantes – elles continuent de rejeter la faute sur les travailleurs. Nous exigeons des améliorations immédiates pour éviter que les travailleurs ne deviennent de simples statistiques dans le décompte croissant des blessés et des morts. »
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