Gaz lacrymogènes et répression policière lors de la visite du Premier ministre grec à Kozani

La visite du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à Kozani a été marquée par une répression policière contre les manifestant.e.s protestant contre la dégradation de leur région, les forces anti-émeutes ayant eu recours aux gaz lacrymogènes et aux matraques pour disperser la foule.
D’après le média local kozan.gr, la mobilisation s’est tenue devant la centrale électrique de Kardia. Elle avait été organisée par les syndicats des travailleur.euse.s de l’entreprise publique d’électricité (DEI), en collaboration avec les centres ouvriers de Kozani, Ptolemaïda et Florina, des élu.e.s locaux ainsi que des citoyen.ne.s inquiet.e.s de l’avenir de leur région. Les manifestant.e.s dénonçaient la dégradation continue de leur région.
Alors qu’ils et elles tentaient de s’approcher du Premier ministre pour lui faire entendre leurs revendications, les manifestant.e.s se sont heurté.e.s à un important dispositif policier. En essayant de franchir le cordon policier pour atteindre le lieu de l’événement, ils et elles ont été repoussé.e.s à coups de gaz lacrymogènes par les forces anti-émeutes (MAT), malgré la présence de personnes âgées parmi eux.
Plusieurs personnes ont été blessé.e.s, dont Tina Kouziaki, conseillère municipale à Kozani et membre du groupe « Rassemblement Populaire » soutenu par le Parti communiste grec (KKE), ainsi qu’un journaliste du journal Rizospastis.
Dans un communiqué, le KKE a fermement condamné l’intervention policière :
« L’attaque injustifiée des forces anti-émeutes, avec gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes, contre une mobilisation pacifique de syndicats est inacceptable. La visite du Premier ministre, accompagné du directeur général de la DEI, Giorgos Stassis, à la centrale de Kardia, semble être une sorte de retour sur les lieux du crime. »
« Les habitant.e.s de cette région ne sont pas seulement victimes de la fin du lignite, de la libéralisation du marché de l’énergie et de cette prétendue transition écologique. Ils doivent en plus affronter la violence d’État lorsqu’ils manifestent légitimement contre ces politiques. »
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