Kostas Genidounias a été réélu président du syndicat grec du personnel de traction (PEPE) à l’issue de la réunion du conseil d’administration qui s’est tenue aujourd’hui. Cette décision intervient peu de temps après son licenciement par Hellenic Train, malgré son rôle central depuis des années dans la défense de la sécurité ferroviaire en Grèce.

Dans un court message publié le matin du 19 mai, Genidounias a remercié ses collègues pour leur soutien, déclarant :

« Merci aux membres du conseil pour leur confiance. On continue, toutes et tous, ensemble. »

Le conseil a également validé la nouvelle composition de sa direction, sur la base des résultats des récentes élections syndicales. La faction « Synexelixi », qui domine le syndicat depuis cinq mandats consécutifs, est arrivée une nouvelle fois en tête avec 54 % des voix. Elle obtient six sièges au conseil, quatre au sein de la fédération, et huit au conseil des représentants.

Ce résultat intervient dans un climat tendu, sur fond de polémique autour du licenciement de Genidounias. Le mercredi 30 avril, dans l’après-midi, Hellenic Train a officiellement mis fin à son contrat par voie d’huissier, sans fournir de justification publique. Une décision largement perçue comme une mesure de représailles à son engagement critique envers l’entreprise, notamment au sujet de la catastrophe ferroviaire de Tempé.

Témoin-clé dans l’affaire de Tempé, écarté par le parlement grec

Genidounias doit témoigner en tant que témoin-clé lors du procès à venir concernant l’accident ferroviaire de Tempé. Il a régulièrement tiré la sonnette d’alarme sur les graves défaillances en matière de sécurité dans le réseau ferroviaire grec, accusant aussi bien l’entreprise que les autorités de vouloir dissimuler la vérité sur ce drame.

Lors de l’enquête parlementaire, le parti au pouvoir, Nouvelle Démocratie, a refusé de l’entendre, en dépit des demandes répétées de l’opposition et de Genidounias lui-même. Un choix largement interprété comme une tentative délibérée de faire taire une voix dérangeante, qui avait pourtant alerté sur les risques bien avant que le drame ne survienne.

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