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L’année dernière nous avons lancé une initiative qui, selon nous, reflète ce qui différencie notre travail chez The Press Project mieux que n’importe quelle description générale. Notre projet s’appuie financièrement sur le soutien de nos abonné.e.s. Il ne s’agit pas d’un plan ambitieux pour le futur mais bien de la structure réelle de notre modèle économique, qui constitue aussi la clé de notre indépendance.

L’année dernière, Jeff Bezos n’a pas hésité à sacrifier 200 000 abonné.e.s pour conserver une ligne directe avec Trump. C’est le prix qu’a coûté le refus du Washington Post de soutenir Kamala Harris. Ceci a eu lieu au sommet de la pyramide entrepreneuriale, mais le mécanisme reste identique dans les médias plus modestes, qui n’ont ni 200 000 abonnés ni Bezos comme propriétaire. Souvent, la ligne éditoriale d’un média est déterminée par les intérêts économiques de celleux qui le financent. Pourtant, cette phrase qui semble si menaçante dans ce contexte est, pour nous, une source de fierté que nous partageons avec nos soutiens : celleux qui financent The Press Project sont nos abonné.e.s. C’est donc à elleux que nous devons des comptes et grâce à elleux que nous pouvons garantir un journalisme toujours aligné sur l’intérêt général.

Abonnements : le pilier de notre indépendance

Au bas de la page du site de The Press Project, apparaît toujours un texte écrit par le fondateur du média, Kostas Efimeros, qui disait : « Si nous ne payons pas pour nous informer, quelqu’un d’autre le fera (et sauf si vous êtes Evangelos Marinakis, vos intérêts ne sont probablement pas les mêmes). » Cela fait plus de quinze ans que notre média existe, et cette phrase prend encore plus de sens aujourd’hui. De plus en plus de personnes comprennent ce qu’elle implique et les conséquences qu’elle a pour l’information.

Nous vous présentons ici le modèle économique de notre média en toute transparence. Notre journalisme repose sur un principe unique : nos revenus proviennent de la meilleure source possible, c’est-à-dire directement des personnes qui s’informent grâce à nous et nous témoignent leur confiance en finançant notre travail. Nous aurons toujours des divergences politiques avec nombre de nos lecteur.rice.s et abonné.e.s, mais iels sauront toujours que nous disons ce que nous croyons, car le financement de notre travail repose sur leur confiance. Cela implique que notre modèle économique ne nous permet pas de nous écarter de nos principes déontologiques, car la relation de confiance avec nos lecteur.rice.s est le cœur de notre média. Rompre cette relation signifierait notre fin.

En dépit des difficultés, The Press Project continue de faire face à la polarisation et à une crise majeure du journalisme indépendant tout en restant fidèle à sa mission. Nous ne vivons pas dans l’incertitude économique, au contraire : nous avons la chance rare de bénéficier d’une stabilité financière. Comme l’indique notre page de transparence, notre situation économique est stable, même si elle est légèrement inférieure cette année en raison d’un financement ponctuel obtenu l’an dernier dans le cadre des projets de recherche.

Nous sollicitons toujours activement nos lecteur.rice.s pour atteindre deux objectifs : tout d’abord, développer davantage notre média et optimiser la qualité et l’ampleur de nos activités ; ensuite, améliorer les conditions de travail pour les membres de notre équipe. Les salaires chez The Press Project sont établis de manière horizontale et dépendent donc exclusivement de l’état financier du média, c’est-à-dire du volume d’abonnements.

Dans notre bilan de l’an passé, nous avions identifié deux faiblesses, qui étaient également nos objectifs pour l’année écoulée. Le premier était de lancer une version anglophone du site, pour offrir une source d’information indépendante à l’international et conforme aux principes éthiques et déontologiques de The Press Project. Nous sommes fier.e.s d’avoir atteint cet objectif. Depuis plusieurs mois, nous proposons une version anglophone qui fournit des traductions de qualité sur l’actualité grecque. Dans plusieurs cas, nos publications en anglais ont été plus lues que les articles originaux en grec.

Concernant les financements pour des projets de recherche à long terme, nous sommes actuellement dans une phase de « échoue encore, échoue mieux ». Nous avons traversé des échecs formateurs, quelques demandes sont toujours en attente, et nous avons obtenu une modeste subvention de 2 000 euros pour un podcast qui a été approuvée après septembre et n’est donc pas intégrée à la page de transparence actuelle. Toutefois, nous persévérons et nous réussirons.

Notre page de transparence ci-après présente les données des neuf premiers mois de l’année, pour permettre une comparaison avec l’année précédente. Nous la mettrons prochainement à jour pour inclure les données complètes de l’année.

Maintenant que vous savez précisément comment votre argent est utilisé, abonnez-vous dès maintenant en cliquant ici !

Sur le graphique ci-dessous figurent nos revenus :

Ce qui est important dans ce graphique, c’est la part des ressources issues d’un financement « par le bas ». La partie intitulée « publicité » ne représente pas des partenariats publicitaires (que notre charte permet sous certaines conditions). Elle concerne uniquement les recettes issues des publicités diffusées via YouTube et Google Ads, qui n’implique, donc, aucune transaction commerciale qui signifierait un troc de financement contre une indulgence envers les grands acteurs du marché, comme cela peut être le cas avec la publicité bancaire ou celle des grands groupes multinationaux et cartels.

Catégories de revenus de TPP pour la période de janvier à septembre 2024

Le montant total des revenus par catégorie

Catégorie

Montant

Description

Abonnements

162 178,32 €

Abonnements et dons par la communauté de TPP

Publicité

14 363,82 €

Revenus publicitaires de Youtube & Google Ads

Total

176 542,14 €

 

Le graphique ci-dessous, illustre nos frais. La majeure partie est naturellement occupée, par les salaires et les cotisations sociales, soit les charges patronales. Notre particularité réside dans le fait que nous cherchons à augmenter ce coût, plutôt qu’à le réduire, comme le ferait n’importe quelle entreprise guidée par les principes du libéralisme économique.

 

 

Voici une classification un peu plus détaillée de ces dépenses :

Catégories de dépenses de TPP pour la période de janvier à septembre 2024

Le montant total des dépenses par catégorie

Catégorie Montant Description
Salaires & cotisations sociales 117 913,64 € Salaires des six employé.e.s permanent.e.s à temps plein et des 13 employé.e.s à temps partiel, ainsi que les cotisations à l’administration grecque de sécurité sociale (EFKA)
Prestations de services 13 475,89 € Honoraires pour des tiers : journalistes, développeurs, comptabilité, production audio et image, publicité sur les réseaux sociaux
Frais de bureau 18 273,28 € Loyer, électricité, ligne téléphonique, internet
Matériel 12 063,09 € Frais d’impression (magazine) et fournitures de bureau
Déplacements & hébergement 4 033,95 € Frais d’envoi, déplacements et hébergement
Banques & administration publique 13 933,98 € Frais de transactions bancaires et abonnement au registre général du commerce (GEMI)
Total 179 693,83 €

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