Intervenant lors d’une conférence consacrée au marché de l'immobilier, le ministre grec des Finances, Kyriakos Pierrakakis, a indiqué que le gouvernement envisage de rendre obligatoire le paiement des loyers via le système bancaire. L’objectif, a-t-il précisé, est de lutter plus efficacement contre l’évasion fiscale pratiquée par les propriétaires. « Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que le loyer moyen dans ce pays n’est pas de 255 euros », a-t-il souligné. Il n’a toutefois pas précisé comment cette mesure, qui impose que le montant inscrit dans le contrat de location soit versé par virement, permettrait de résoudre le problème des paiements non déclarés, encore souvent effectués en liquide.

Ces déclarations ont été faites dans le cadre du 3e Congrès de l’immobilier, intitulé “La vision pour l’immobilier de demain et les tendances du marché”, organisé par Capital.gr et Forbes Greece. Interrogé sur la fraude liée aux revenus locatifs, Pierrakakis a confirmé que « l’une des pistes actuellement étudiées est de rendre obligatoire le paiement des loyers via les banques ».

Il a poursuivi en expliquant :

« Nous voulons généraliser l’usage des outils numériques. Il y a encore beaucoup à faire en matière de lutte contre la fraude. Et je pense que l’on peut s’accorder à dire que le loyer moyen, qu’il s’agisse de la résidence principale ou d’un logement étudiant, n’est pas de 255 euros. »

Le ministre a également évoqué un dispositif de remboursement partiel de loyer, censé inciter les propriétaires à déclarer les montants réels perçus. Une initiative qui a suscité toutefois l’inquiétude de plusieurs associations engagées sur les questions de logement, qui alertent sur un risque de hausse supplémentaire des loyers. « Je pense que cela aura un effet réel », a estimé Kyriakos Pierrakakis.

Par ailleurs, le gouvernement n’écarte pas une éventuelle réduction de la fiscalité sur les revenus locatifs. Le ministre a précisé que des annonces vont être faites en septembre, lors du discours du Premier ministre à la Foire internationale de Thessalonique.

Enfin, concernant la gestion du patrimoine public, Pierrakakis a une nouvelle fois défendu la stratégie de privatisations à grande échelle. Selon lui, « le pays peut aller beaucoup plus loin, et beaucoup plus vite. Nous pouvons libérer et valoriser un potentiel énorme qui reste aujourd’hui inexploité ».

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