Le PASOK refuse de signer la déclaration commune de l’opposition sur Gaza, faute de condamnation du Hamas

Le leader du PASOK-Mouvement pour le changement, Nikos Androulakis, s’est exprimé à la radio pour expliquer pourquoi son parti a choisi de ne pas signer la déclaration conjointe initiée par le Parti communiste grec (KKE), SYRIZA, Cap sur la liberté et la Nouvelle Gauche. Cette déclaration, adressée au Premier ministre Kyriakos Mitsotakis et au ministre des Affaires étrangères Giorgos Gerapetritis, dénonçait les atrocités subies par le peuple palestinien.
Un an et demi après l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », et alors qu’au moins 53 939 Palestinien.ne.s ont perdu la vie, Androulakis a estimé que le texte aurait dû comporter une condamnation claire des « actions djihadistes du Hamas » pour qu’il puisse envisager d’y apposer sa signature.
Interrogé sur Real FM, le président du PASOK a déclaré :
« Inviter Mahmoud Abbas à s’exprimer devant le Parlement est, à mes yeux, une initiative positive. Cela devrait également se faire au niveau européen. Il est essentiel d’entendre les deux parties. Au fond, la question palestinienne doit être résolue sur la base des résolutions de l’ONU. Ce que nous revendiquons pour Chypre – le respect du droit international et des droits humains – nous devons l’exiger aussi pour la Palestine. »
Il a ensuite justifié plus précisément le refus de son parti :
« Un texte qui ne condamne pas les pratiques djihadistes du Hamas, qui ne mentionne même pas les otages, comporte des lacunes majeures. Sans ces éléments, il nous était impossible de le signer. »
Androulakis a par ailleurs qualifié la situation à Gaza de nettoyage ethnique, estimant qu’« un peuple entier est violemment et illégalement chassé de sa terre ». Il a aussi vivement critiqué l’alignement du gouvernement grec sur les positions du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
« Pourquoi la Grèce devrait-elle s’aligner sur Netanyahou ? », s’est-il interrogé.
« Soyons clairs : l’alliance avec Israël est précieuse – c’est le PASOK qui l’a initiée en 2010. Mais cette alliance ne devrait en aucun cas signifier un alignement total avec Netanyahou. »
Il a défendu la décision de son parti d’engager un dialogue avec l’État d’Israël – qu’il a qualifié d’État d’apartheid – tout en appelant à plus de cohérence dans les relations internationales.
« En tant que peuple ayant souffert des États qui agissent dans les relations internationnales comme en terrain sauvage, nous devons prendre position. Nous ne voulons pas d’un monde où règne la loi du plus fort. Ce que nous voulons, ce sont des règles claires – pour tous. »
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