Le porte-parole du gouvernement grec reconnaît l’échec de la police universitaire – Il appelle à l’expulsion des étudiant.e.s impliqué.e.s dans des actes criminels

Lors d’une interview télévisée, Marinakis a déclaré : « Tel que cela avait été conçu, ce n’était pas une bonne idée de le mettre en place. Ces agents n’ont pas été perdus, ils ont été réaffectés à d’autres services. » S’exprimant sur la chaîne Action24, il a reconnu ouvertement l’échec du dispositif de police universitaire, une mesure qui avait suscité une vive opposition, notamment de la part des mouvements étudiants qui y voyaient une atteinte à la liberté académique et une violation du principe d’asile universitaire.
Changeant de sujet, il a évoqué deux événements récents : l’intervention policière pour évacuer le local occupé « Steki Fysikou » à l’université Aristote de Thessalonique le 30 avril, et une attaque menée par des individus non identifiés à la faculté de droit d’Athènes le 1er mai. Il a semblé mettre ces deux faits sur le même plan, affirmant :
« Ces criminels se trouvent dans les grandes universités d’Athènes et de Thessalonique. Certains sont étudiants, d’autres non. Leurs actes doivent donc être traités par la police ordinaire. »
Il a poursuivi en déclarant : « Nous n’avons aucun problème, en tant que gouvernement, à reconnaître nos erreurs », ajoutant fièrement que, pour la première fois depuis des décennies, il n’y aurait plus aucune occupation étudiante en cours dans les universités grecques.
Il accuse la gauche de la montée de la délinquance universitaire
Marinakis a estimé que la police universitaire, non armée, n’était pas en mesure de faire face à des infractions graves comme celle survenue à la faculté de droit, qualifiée par lui de « crime grave ». Il a appelé à la mise en place de nouveaux protocoles de sécurité dans les universités : conformité renforcée des établissements, recours accru à la sécurité privée, installation de caméras de surveillance, et contrôle plus strict des accès : un ensemble de mesures qui suscitent des inquiétudes quant à une dérive autoritaire du gouvernement actuel.
Il a également pointé du doigt la gauche et le centre-gauche, les accusant d’avoir soutenu ce qu’il décrit comme des « minorités toxiques », composées d’étudiants ou de personnes extérieures, dont les comportements illégaux auraient, selon lui, nui à l’image des universités grecques.
Adoptant un ton plus répressif, le porte-parole a dit espérer que les auteurs de l’attaque contre la faculté de droit soient exemplairement punis, conformément au nouveau Code pénal.
« Un crime doit être nommé pour ce qu’il est. Pendant des années, on évitait de parler de criminels ; à la place, on organisait des manifestations pour défendre l’asile universitaire », a-t-il insisté.
Il réclame un encadrement disciplinaire plus strict
Enfin, Marinakis a plaidé pour la mise en place d’un cadre disciplinaire plus rigoureux dans les universités.
« Si quelqu’un est arrêté pour des faits comme ceux de la faculté de droit, je ne pense pas qu’il puisse rester étudiant. En plus des sanctions pénales, il doit y avoir des conséquences disciplinaires », a-t-il conclu.
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