Le président du syndicat des conducteur.rice.s de train accuse Hellenic Train de menacer les droits syndicaux et de négliger la sécurité

Dans une interview accordée à Topontiki, M. Dimitris Koutsiavtis, président du syndicat grec du syndicat grec du personnel de traction (PEPE), a abordé les attaques continues d’Hellenic Train contre les droits syndicaux des travailleur.euse.s, ainsi que la position cynique de l’entreprise concernant la présence d’un second conducteur dans la cabine de conduite, qu’elle qualifie parfois d'« hémorragie ». Il a également souligné que deux ans après la catastrophe ferroviaire de Tempi, le système de contrôle des trains E.T.C.S. n’est toujours pas opérationnel, et que les risques d'un nouvel accident « ne sont pas éliminés ».
Lors de cette interview, M. Koutsiavtis a affirmé : « Le système E.T.C.S. ne fonctionne nulle part ! Il y a eu quelques progrès pendant les cinq premiers mois après Tempé. Une grande partie du système de signalisation et de télécommande sur l’axe Athènes-Thessalonique a été mise en service. Mais ensuite, le temps semblait s’être figé, et après la tempête Daniel, tout a reculé. »
Il a ensuite admis que, bien que la probabilité d’un nouvel accident soit désormais plus faible, elle n’est pas totalement écartée.
« Prenez l’exemple de la tempête Daniel : près de deux ans après, nous avons encore des lignes à voie unique sur plus de 100 km. À Volos, la ligne n’a toujours pas été réparée ; à Kalampaka, Stylida, Florina et Drama, les trains ne circulent plus, et la question de la réouverture des lignes en Peloponnèse (Argos, Tripoli, Kalamata, Nafplio) n’a même pas été abordée. Depuis l’époque des mémorandums, il n’y a eu aucune discussion pour rouvrir ces lignes », a-t-il expliqué.
Un autre point marquant de son intervention concerne le traitement réservé par Hellenic Train à la présence d’un second conducteur dans la cabine. M. Koutsiavtis a affirmé que, dans certains cas, cette présence est perçue comme une « hémorragie », une remarque qui soulève des questions, notamment en raison du manque de personnel sur le réseau ferroviaire.
Le président du syndicat a aussi rappelé les avertissements répétés de son organisation concernant la tragédie de Tempé et l’état du réseau ferroviaire. Il a notamment précisé :
« Si le système de signalisation avait été fonctionnel à Tempé, les conducteurs l’auraient vu et les trains se seraient arrêtés. »
Enfin, il a évoqué les attaques d’Hellenic Train contre les droits syndicaux des travailleur.euse.s, faisant des accusations importtantes. Il a notamment déclaré que « récemment, quatre conducteurs de train, représentants syndicaux, ont été convoqués par la direction d’Hellenic Train sans raison valable. Dès le début, notre syndicat avait alerté sur les conditions du réseau ferroviaire (infrastructure) avant Tempé, mais l’entreprise n’a cessé de s’y opposer. En 2024, rien qu’en un an, les conducteurs ont été privés de 300 jours de travail, simplement parce qu’ils ont été appelés à des conseils disciplinaires. Dans certains cas, ils étaient responsables et ont été légitimement convoqués ; dans d’autres, ils n’avaient aucune innocents. »
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