Le recteur de l’EMP rejette les critiques sur ses propos sexistes et affirme que les vidéos déforment la réalité

Alors que ses propos sexistes envers des étudiantes suscitent une vive polémique, le recteur de l'Université polytechnique nationale d'Athènes (EMP), Ioannis Chatzigeorgiou, a rejeté les critiques, affirmant que les vidéos diffusées en ligne étaient « illégales » et qu'elles déforment la réalité."
Ses remarques vulgaires, dans lesquelles il qualifiait des étudiantes d’« escortes », ont suscité une vive indignation. La polémique a pris encore plus d’ampleur lorsqu’il a parlé de l’université comme étant son « magasin », une expression qui a été perçue comme le signe d’une attitude paternaliste envers l’établissement.
La réponse du recteur : une tentative de justification
Dans un communiqué, Chatzigeorgiou a affirmé que les vidéos publiées en ligne étaient « illégales » et donnaient une vision biaisée des événements.
« Les vidéos circulant sur internet sont illégales et déforment totalement la réalité, car elles sont sorties de leur contexte. Les accusations de harcèlement ou de misogynie sont totalement infondées. »
Il a également mis en avant la création d’un « Comité pour l’égalité des genres » au sein de l’université sous son mandat comme preuve de son engagement en faveur de l’égalité.
« Le respect sincère que j’ai pour chaque étudiant et étudiante de l’EMP est démontré par le fait indéniable que, grâce aux efforts du rectorat, soutenu par toutes les instances administratives, l’université est libre d’occupations et fonctionne dans un environnement sûr et digne. »
Pour rappel, une vidéo publiée par des étudiant.e.s de l’École d’architecture a révélé le recteur tenant des propos sexistes à l’encontre d’étudiantes qui le suivaient et l’interrogeaient. « Il semblerait que ces dames souhaitent nous accompagner. Ce sont des escortes » , a-t-il déclaré.
Le syndicat étudiant a immédiatement dénoncé ces propos, affirmant qu’ils sont « non seulement offensants, mais sont aussi le reflet d’une culture misogyne qui cherche à dénigrer les femmes, en stigmatisant les travailleuses du sexe et en renforçant des stéréotypes sur leur métier. »
Le recteur avait également exigé d’un ton arrogant des noms en vue de poursuites disciplinaires et s’est présenté en déclarant : « Je suis Ioannis Chatzigeorgiou, c’est moi le recteur de ce magasin. »
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