Mitsotakis menace de limoger les recteur.rice.s qui n’appliqueraient pas les nouvelles mesures de répression dans les universités

Il a également annoncé la nomination d’un substitut du procureur général de la Cour suprême, chargé de superviser et d’accélérer les procédures judiciaires liées aux actes de violence sur les campus, à l’échelle nationale.
Parmi les autres mesures évoquées, Mitsotakis a insisté sur le fait que les auteurs de dégradations dans les universités devront en assumer eux-mêmes le coût, plutôt que de le faire porter au budget des établissements.
« Il est non négociable que chacun se sente en sécurité sur son lieu d’étude », a-t-il déclaré. « Le savoir va de pair avec la liberté, et la liberté suppose le respect de la loi. L’université doit rester un espace où chacun peut exprimer librement ses idées, même en cas de désaccord. C’est le fondement même de la liberté d’expression. »
Et d’ajouter : « Nous ne pouvons pas tolérer que des étudiants ou des enseignants se sentent pris en otage par l’intimidation ou la violence. C’est inacceptable. »
Le chef du gouvernement a réaffirmé la volonté « inébranlable » des autorités de « rétablir l’ordre et la légalité dans les universités », affirmant que la société dans son ensemble attend des établissements qu’ils fassent respecter la loi. Il a par ailleurs annoncé la mise en place prochaine de dix nouvelles mesures venant renforcer l’arsenal législatif adopté en 2019 et 2021.
« Nous allons combler toutes les failles qui permettent aujourd’hui de dissocier les droits des devoirs et des sanctions. Chacun doit faire son travail avec sérieux et assumer ses responsabilités en cas de manquement », a-t-il insisté.
Une des mesures clés consiste à suspendre le statut d’étudiant pour une période pouvant aller jusqu’à 24 mois en cas de poursuites pénales. Le Premier ministre a également averti que les recteurs qui ne rempliraient pas leurs obligations pourraient être sanctionnés, y compris par un limogeage.
« Je veux être parfaitement clair : il y aura des conséquences. Le limogeage est une option réelle pour les recteur.rice.s qui ne respecteraient pas leurs responsabilités. Il n’est plus acceptable qu’une petite minorité dicte sa loi sur les campus, ni que des actes illégaux restent impunis. »
Mitsotákis a présenté cette situation comme un combat de longue haleine :
« C’est un affrontement. Ce ne sera pas facile. Mais c’est une bataille qu’il faut gagner. Nous avons remporté certaines victoires, essuyé des défaites aussi, mais désormais, cette voie est incontournable si l’on veut vraiment offrir à la jeunesse un avenir meilleur. Elle doit pouvoir faire confiance à l’université publique, qui, en retour, doit former des citoyens responsables et éclairés. »
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