Michalis Pikramentos, Président du Conseil d’État, a déclaré lors de l’Assemblée générale de l’Association des juges administratifs : “La société ne peut pas être en crise à cause de longs retards pendant que nous, les juges, restons indifférents.” Il a insisté sur le fait que tant que les délais de décision ne s’améliorent pas, les juges n’ont pas le droit de demander des augmentations de salaire. Les juges doivent prendre leurs responsabilités pour réduire ces retards, car ils nuisent à la confiance du public.
Le gouvernement se concentre sur la réforme et l’efficacité
Le ministre adjoint de la Justice, Ioannis Bougas, a souligné que les retards judiciaires finissent par nier la justice et entravent le développement économique et le bien-être social. Il a insisté sur la nécessité de moderniser les lois afin de rendre le système judiciaire plus rapide et efficace. Il a précisé que la qualité et la rapidité du travail judiciaire sont essentielles. Il a mis en avant les efforts du ministère de la Justice pour améliorer les infrastructures judiciaires, élargir les services numériques et avancer les réformes législatives. Il a ajouté que les juges doivent tout faire pour réduire les retards, soulignant leur responsabilité, au même titre que les ministres. Il a réaffirmé que, tant que les délais ne s’améliorent pas, les juges ne doivent pas attendre d’augmentations salariales.
Réponse de l’Association : Salaires et conditions de travail des juges
Nécessité d’un dialogue constructif sur les salaires
Panagiotis Danias, Président de l’Association des juges administratifs, a réagi en soulevant les préoccupations relatives aux salaires des juges. Il a appelé le gouvernement à adopter les meilleures pratiques européennes en dialoguant avec les syndicats judiciaires. Il a reconnu que discuter des salaires à chaque mandature n’est pas idéal, mais ces questions doivent être abordées, surtout lorsque les juges sont amenés à servir loin de chez eux pendant jusqu’à deux ans.
Exigences de réformes salariales et de contributions de solidarité
L’Association demande la réintroduction du 13e et 14e mois de salaire dans la fonction publique et l’abolition de la côtisation de solidarité pour le chômage, toujours perçue malgré la baisse du taux de chômage. Danias a souligné que l’État doit ajuster ses demandes de solidarité en fonction des périodes économiques, allégeant ainsi la charge des fonctionnaires lorsque la situation s’améliore.
______________________________________________
Recherchez-vous des actualités depuis la Grèce présentées sous un angle progressiste et différent des médias dominants ? Faites un don mensuel ou annuel pour soutenir TPP International dans sa mission de fournir un journalisme indépendant en français. Ne laissez pas les voix progressistes grecques disparaître.
Pensez à préciser « TPP International » et votre numéro de commande comme motif du paiement.