Syntagma – 5 mars : témoignages de la manifestation pour la tragédie de Tempé violemment réprimée par les forces anti-émeutes

Une nouvelle fois, Athènes a été le théâtre de scènes de répression policière d'une extrême violence, à l’occasion de la manifestation organisée le 5 mars par les syndicats et organisations de travailleur.euse.s pour exiger des responsabilités politiques suite à la tragédie ferroviaire de Tempé. Les policiers des unités anti-émeute (MAT) ont procédé à des arrestations arbitraires, menaçant d’interpeller les manifestant.e.s, tout en faisant usage des gaz lacrymogènes et de coups de matraque pour les disperser. Un manifestant a été même renversé par une moto de police. Les forces de l’ordre ont, encore, insulté les manifestant.e.s et se sont acharné sur celles et ceux qui tentaient de se protéger en levant les mains en signe de désarmement. Avant de relancer une nouvelle attaque au gaz lacrymogène, des policiers ont même crié "aspergez-les pour qu'ils partent".
Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux ont capturé des scènes de brutalité policière pendant la manifestation du 5 mars à Syntagma. Selon la police, 30 personnes ont été interpellées au cours de l’événement.
Dans une vidéo, des policiers des MAT chargent les manifestant.e.s en leur ordonnant de « les aspérger pour qu’il partent ». Une unité de policiers commence alors à tirer des gaz lacrymogènes et à lancer des grenades assourdissantes sur la foule.
«Ψεκάστε τους», οι μεν, «πετάξτε τα, είναι άχρηστα», για τα χώματα που ανάμεσά τους υπήρχαν μέλη των νεκρών του εγκλήματος στα Τέμπη, οι δε.
Επιτελικό κράτος Μητσοτάκη.#με_τον_ΚΥΡΙΑΚΟ_ΜΗΤΣΟΤΑΚΗ#ΕΛΛΑΔΑ_2_0 #Βουλή#Τεμπη_συγκαλυψηpic.twitter.com/5IKoMP6jGU
— Spiros Grammenos (@DjSpirosG) March 6, 2025
Une autre vidéo montre des policiers de l’unité DELTA poursuivant des manifestant.e.s à moto, l’une d’entre elles percutant un manifestant.
Le photojournaliste Savvas Karmaniolas a capturé des images de policiers des MAT pourchassant un manifestant, le jetant sur un tas de déchets, le battant puis le menottant. Ils ont continué à l’insulter en l’escortant vers le fourgon de police.
Police detentions in Athens during a protest over #Greece’s deadly train crash, as the government faces a no-confidence vote in the Parliament. #Τεμπη #Δεν_Εχω_Οξυγονο pic.twitter.com/xoEVZOnnLh
— Savvas Karmaniolas (@savvaskarma) March 5, 2025
Alors que la foule levait les mains en signe de désarmement, en disant “RECULEZ, RECULEZ”, les MAT ont attaqué, repoussant les manifestant.e.s avec leurs boucliers et les frappant violemment à l’endroit où les noms des 57 victimes de Tempé avaient été peints en rouge, juste devant le Parlement.
Clashes erupt between police and protesters outside the #Greek parliament amid a no-confidence vote against the government over the 2023 Tempi train crash.#greece #athens #τεμπη_εγκλημα #Δεν_Εχω_Οξυγονο pic.twitter.com/611uGS5esH
— Vedat Yeler (@vedatyeler_) March 5, 2025
Ο κόσμος σηκώνει τα χέρια ψηλά. Δεν κάνει κανένας απολύτως τίποτα.
Οι Εποχικοί Πυροσβέστες κάθε χρόνο περνάμε 12 ιατρούς. Ανάμεσα σε αυτούς ΨΥΧΙΑΤΡΟ και τοξικολογικές εξετάσεις για ναρκωτικά.
Αυτοί; Τους ελέγχει κανένας; Δεν ξεχνάμε…#ΜΑΤ #Τεμπη_δικαιωση #Τεμπη #Σύνταγμα pic.twitter.com/mPCyzInZQw
— Εποχικοί Πυροσβέστες (@epoxpyrosvestes) March 5, 2025
Κουλόσκυλα κ μπατσόσκυλα δεν σέβονται ούτε τα κεράκια που είχαν ανάψει μπροστά στον άγνωστο στρατιώτη κ κάθονταν ειρηνικά τα παιδιά στην μνήμη των 57 νεκρών.
Όλοι στους δρόμους κ στις πλατείες. Είναι χούντα κ θα τη ρίξουμε. #Συνταγμα #βουλη #προανακριτικη #προταση_μομφης pic.twitter.com/unITP8xSar— Trebotroll✨ (@trebotroll) March 5, 2025
#Greece | Despite police interventions, the people do not disperse, and the standoff continues in front of the parliament.#athens #τεμπη_εγκλημα #Δεν_Εχω_Οξυγονο pic.twitter.com/qCi9P3YsCC
— Vedat Yeler (@vedatyeler_) March 5, 2025
Τέμπη – Σύνταγμα / Ξυλοκόπησαν τον κόσμο πάνω στα ονόματα των νεκρών στη Βουλή – Αποκαλυπτικό βίντεο https://t.co/yDmvPjAIq0https://t.co/c00KqoYF2I pic.twitter.com/sogbXKdVp1
— Η ΑΥΓΗ (@AvgiOnline) March 6, 2025
Pendant qu’une partie des manifestant.e.s s’est assise par terre en blocage symbolique, scandant “JUSTICE”, les MAT ont une fois de plus réagi avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes, semant la panique parmi les manifestants qui criaient « Pourquoi ? ».
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Une autre vidéo du photojournaliste Vedat Yeler montre des policiers utilisant leurs boucliers pour frapper un manifestant. Dans un autre extrait, des policiers des MAT attaquent une foule en fuite, frappant les manifestant.e.s dans le dos avec leurs matraques.
#Greece | The raw intensity of clashes outside the Greek parliament—police confronting a resolute, youthful crowd amid protests over the 2023 Tempi train crash—as the government faces a no-confidence vote in the parliament.
5-3-2025#athens #τεμπη_εγκλημα #Δεν_Εχω_Οξυγονο pic.twitter.com/r50vk2VuTQ
— Vedat Yeler (@vedatyeler_) March 6, 2025
Une vidéo publiée par Copwatch montre des policiers de l’unité DELTA littéralement en train de marcher sur un manifestant dans la rue Ermou, qui crie « Au secours, j’ai 15 ans, je n’ai rien fait ! »
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Une autre vidéo largement diffusée montre un manifestant interpellant les policiers : « Vous êtes payés en heures sup ? » Les policiers ont répondu par des propos injurieux, affirmant qu’ils sont heureux de gagner « 100 euros aujourd’hui, rien que pour une heure de travail, grâce à vous. »
Dialogue:
–”You can’t stay in group like this.”
–”Why not? It’s a constitutionally protected right.”
–”Either leave, or you’ll be detained.”
–”Why would we be detained?”
k.papantoniou📹0:29 #Συνταγμα #ΕΛΑΣ #Τεμπη #βουλη pic.twitter.com/g5T6LZjYJp
— antonis kelaidonis (@antonkelaidon) March 6, 2025
Dans une vidéo partagée par le journaliste Christos Avramidis, un policier menace d’arrêter des manifestant.e.s qui se trouvaient sur le trottoir, invoquant des raisons absurdes telles que « perturbation de la circulation ».
–« Vous ne pouvez pas rester en groupe comme ça. »
–« Pourquoi ? C’est notre droit garanti par la Constitution. »
–« Soit vous partez, soit on vous interpelle. »
–« Pourquoi voudriez-vous nous interpeller ? »
Η αστυνομία του Μητσοτάκη απαγορεύει σε νέα παιδιά που διαδηλώνουν για τα #Τεμπη να μείνουν συγκεντρωμένα ακόμα και στο πεζοδρόμιο.
-Δεν θα κάτσετε ομαδοποιημένα
-Γιατι; Συνταγματικά κατοχυρωμένο δικαίωμα είναι.
-Ή αποχωρείτε ή θα προσαχθείτε
-Γιατί να προσαχθούμε;Έλα ντε.… pic.twitter.com/QGZo4IPUBc
— Chris Avramidis (@chris_avramidis) March 5, 2025
Un incident similaire d’intervention arbitraire a eu lieu à Thessalonique, où 59 manifestant.e.s ont été interpellé.e.s sans qu’aucune arrestation n’ait eu lieu.
Réponse du ministre : « La police a garanti la sécurité des manifestants »
Le ministre de la Protection du citoyen, Michalis Chrysochoidis, a attribué la violence lors des manifestations de Tempé à des “hooligans et anarchistes”, rejetant les accusations de brutalité policière malgré de nombreuses vidéos montrant des arrestations injustifiées, des violences physiques et un usage excessif de gaz lacrymogènes. Il a affirmé que « les policiers ont garanti la sécurité de centaines de milliers de manifestant.e.s. »
Chrysochoidis a allégué que des « bandes criminelles » liées à l’ultra violence dans les stades s’étaient infiltrées dans les manifestations et avaient provoqué des attaques contre les policiers et le Parlement. Il a qualifié d’« honteuses » les accusations selon lesquelles des policiers en civil auraient incité à la violence.
Il a également accusé les manifestant.e.s de propager des informations mensongères, notamment en diffusant de vieilles vidéos ou des images venant de l’étranger pour dresser un portrait trompeur d’une police grecque impitoyable.
« Pourquoi est-ce que la police provoquerait-elle la violence ? Juste pour satisfaire les complotistes ? Ce genre de d’infox se propage par des bots et de la propagande en ligne », a-t-il déclaré, ajoutant que toute accusation devrait être examinée par la justice.
Onze manifestants inculpés restent en garde à vue
Le procureur a déposé des charges à l’encontre de 11 personnes interpellées lors de la manifestation du 5 mars. Trois jeunes ont été orientés vers le procureur des mineurs. Les accusé.e.s demeurent en garde à vue jusqu’à leur procès.
Les charges comprennent des violences à l’encontre des agents publics, des atteintes à l’ordre public, des blessures corporelles, des dégradations matérielles, la possession illégale d’armes et d’explosifs, ainsi que pour faits l’outrage. Une procédure distincte a été ouverte contre des individus non identifiés pour des charges criminelles.
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