Thomas Kostidis, un survivant du troisième wagon de la catastrophe ferroviaire de Tempé, a donné son témoignage hier matin, lundi 31 mars, devant le juge d'instruction au tribunal de Larissa, avant de répondre aux questions des journalistes. Il a insisté sur le fait que « cela a pris deux ans pour que je vienne témoigner au sujet d'un crime, d'un événement qui m'a profondément marqué. »

Les survivant.e.s du train de passagers ont déposé leur témoignage le 31 mars devant le juge d’instruction auprès de la cour d’appel de Larissa, Sotiris Bakaimis, qui mène l’enquête principale sur la catastrophe ferroviaire de Tempé du 28 février 2023.

« Il a fallu deux ans pour venir témoigner au sujet d’un crime, d’un événement qui m’a laissé une trace. Ma vie s’est arrêtée », a déclaré Thomas Kostidis devant le tribunal de Larissa, critiquant les retards dans le processus judiciaire.

Il a répété que :

« le fait que nous ayons dû attendre deux ans pour témoigner, que les listes de passagers aient été retardées, que le site de la collision été remblayé… c’est une moquerie. »

« J’étais dans le wagon. J’entendais des voix, des cris de détresse, des appels à l’aide. La terreur et le choc que beaucoup d’entre nous ont vécus… Il y avait des gens, une fois sortis, qui restaient là, assis, à regarder le feu, toujours sous le choc », a-t-il ajouté, malgré l’émotion, en tentant de se remémorer et d’inclure ses souvenirs dans son témoignage.

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