Un haut responsable de Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, a déclaré que la Commission européenne devrait sanctionner la Grèce pour comportement abusif envers les migrant.e.s. S’adressant aux médias Welt et Politico, le responsable des droits fondamentaux de l’agence, Jonas Grimheden, a insisté sur la nécessité de sanctions : « Il doit y avoir une forme de punition. La Commission a les moyens d’engager une procédure d’infraction contre un État membre », a-t-il affirmé. « Frontex ne peut pas régler ce problème seule. »

Selon le rapport, la Grèce fait actuellement l’objet de 13 enquêtes ouvertes pour des violations présumées des droits humains à l’encontre de migrant.e.s, un chiffre record au sein de l’Union européenne.

Toujours selon Politico, Jonas Grimheden, chargé de conseiller les instances dirigeantes de Frontex, a expliqué que les agissements des autorités grecques plaçaient l’agence devant un choix : suspendre ses opérations en Grèce ou demander à la Commission européenne d’engager une procédure d’infraction.

Grimheden se dit favorable à la seconde option, estimant que les sanctions sont la meilleure voie à suivre. « Si Frontex quittait la Grèce, il n’y aurait plus aucun moyen de savoir comment les autorités traitent les migrants à leur arrivée. L’agence joue un rôle crucial en matière de surveillance et de transparence », a-t-il précisé.

« Il doit y avoir une forme de punition. La Commission a les moyens d’engager une procédure d’infraction contre un État membre », a-t-il affirmé. « Frontex ne peut pas régler ce problème seule. »

Il a en outre suggéré que la Commission Européenne pourrait subordonner les aides européennes à des améliorations tangibles dans le traitement des migrant.e.s. Si les violations devaient se poursuivre, une action en justice devant la Cour de l’UE resterait envisageable.

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