Le gouvernement refuse une présidence multipartite dans l’enquête parlementaire sur l’ex-ministre impliqué dans l’affaire de Tempé

La première commission d'enquête parlementaire sur l'ancien ministre Christos Triantopoulos a eu lieu aujourd'hui, avec pour conclusion le rejet par la majorité gouvernementale d'une proposition visant à créer un collège de présidence représentatif de manière proportionnelle. En conséquence, tous les postes à la tête de la commission ont été occupés par des membres de la Nouvelle Démocratie, le parti au pouvoir.
Pour rappel, cette commission a été constitué afin d’examiner d’éventuelles infractions commises par Christos Triantopoulos, qui était ministre adjoint au Premier ministre au moment de la catastrophe ferroviaire de Tempé. Il serait impliqué dans remblayage du site de l’accident, ce qui aurait entraîné la perte de preuves cruciales pour l’enquête de l’affaire.
La première session de la commission, présidée parNikitas Kaklamanis, président du Parlement, était consacrée à l’élection du collège de présidence. Toutefois, la majorité gouvernementale a rejeté l’option d’un collège représentatif de manière proportionnelle, ce qui aurait permis aux membres de l’opposition d’occuper des postes comme celui du vice-président ou du secrétaire. À la place, le gouvernement a justifié sa position en s’appuyant sur un avis du Comité scientifique, qui soutenait un collège de présidence composé uniquement de membres du parti au pouvoir.
Réaction des partis d’opposition
Les partis d’opposition, dont SYRIZA, PASOK, KKE, Nouvelle Gauche et Solution Grecque, ont appelé à la formation d’un collège proportionnel afin de garantir une enquête plus équilibrée et objective. Ils ont fait valoir que cette approche permettrait de protéger l’impartialité du processus. Nadia Giannakopoulou, députée PASOK, et Thanasis Gavrilos, député SYRIZA, ont insisté sur la nécessité de se concentrer sur le fond de l’enquête plutôt que de se limiter strictement aux cadres juridiques.
Selon des rapports de Open TV, l’ensemble de l’opposition a vivement critiqué le gouvernement, estimant que les députés de la Nouvelle Démocratie sont réticents à participer à l’enquête. Certains seraient insatisfaits de ne pas avoir accédé à des postes ministériels lors du récent remaniement, tandis que d’autres craignent d’être utilisés comme boucs émissaires en cas d’échec au niveau parlementaire, notamment après la remarque du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, selon laquelle la première commission d’enquête parlementaire sur Tempé n’était « pas le meilleur moment du Parlement »
Résultat du vote
Le collège de présidence de la commission a été largement dominé par des membres de la Nouvelle Démocratie :
- Président : Panagiotis Kappatos
- Vice-président : Maria Kefala
- Secrétaire : Alexandros Markogiannakis
Avec 14 voix pour et 13 abstentions, la proposition pour un collège sous contrôle gouvernemental a été adoptée.
La prochaine réunion de la commission aura lieu jeudi, où ses membres discuteront des procédures d’enquête et commenceront à établir une liste commune de témoins.
______________________________________________
Recherchez-vous des actualités depuis la Grèce présentées sous un angle progressiste et différent des médias dominants ? Faites un don mensuel ou annuel pour soutenir TPP International dans sa mission de fournir un journalisme indépendant en français. Ne laissez pas les voix progressistes grecques disparaître.
Pensez à préciser « TPP International » et votre numéro de commande comme motif du paiement.