Konstantinos Tasoulas a prêté serment ce matin en tant que nouveau Président de la République hellénique, succédant à Katerina Sakellaropoulou. Sa nomination avait suscité de vives critiques de l’opposition et des proches des victimes de la catastrophe ferroviaire de Tempé. Ancien président du Parlement grec, il a été lié à la dissimulation de l’affaire Tempé, permettant au dossier d’enquête criminelle de sombrer dans l’oubli.

« Konstantinos Tasoulas a prêté serment devant le Parlement il y a quelques instants. Le gouvernement souhaite plein succès au nouveau chef de l’État durant son mandat, alors qu’il assume ses fonctions dans un contexte international particulièrement difficile », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis, lors d’une conférence de presse.

« En tant qu’arbitre constitutionnel du système politique, M. Tasoulas représente désormais tous les Grecs, indépendamment de la manière dont les partis politiques se sont positionnés au Parlement. Il est du devoir de tous de contribuer à promouvoir l’unité et à renforcer la confiance du public dans les institutions », a ajouté Marinakis, exprimant également sa gratitude à l’égard de la présidente sortante Katerina Sakellaropoulou.

Les familles des victimes de Tempé accusent Tasoulas de dissimulation et d’abus de pouvoir

En parallèle, les proches des victimes de la catastrophe ferroviaire de Tempé ont déposé une plainte contre Tasoulas, l’accusant d’avoir dissimulé des plaintes juridiques contre des personnalités politiques durant son mandat en tant que président du Parlement. Les familles affirment notamment qu’il a retenu des poursuites concernant les responsabilités du ministère des Transports et deux dossiers impliquant des responsables gouvernementaux, en manquant de le transmettre au Parlement comme l’exige la Constitution. Elles prétendent également qu’il a ignoré les notifications légales des familles des victimes et joué un rôle dans ce qu’ils qualifient de dissimulation orchestrée par la commission d’enquête parlementaire.

Son élection avait également suscité des inquiétudes quant au manque de consensus parlementaire, avec des interrogations sur l’équité du processus. Tasoulas est le premier Président de la République élu depuis la réforme constitutionnelle de 2019, qui a séparé l’élection présidentielle de la dissolution du Parlement et de la convocation d’élections anticipées. Cette réforme a ainsi supprimé la nécessité d’un consensus entre le gouvernement et l’opposition.

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