Dans un message publié à l’occasion de la Journée internationale des Travailleurs, il déclare :

« Pour ceux qui se contentent de slogans, cette journée est juste une occasion de plus pour de grandes déclarations creuses. Pour nous, c’est l’opportunité de rappeler ce que nous avons réellement accompli pour les travailleurs. Et ce n’est pas rien ! Libre à chacun de contester les faits suivants. »

Il poursuit en énumérant les réalisations du gouvernement :

« En six ans : le chômage est passé de 17,5 % à 9 %, avec plus d’un demi-million de nouveaux emplois créés. Le salaire minimum est passé de 650 à 880 euros, et le salaire moyen de 1 046 à 1 342 euros. La ‘Carte de travail numérique a été mise en place et étendue : elle garantit un meilleur respect des horaires et le paiement des heures supplémentaires. Le congé parental a été élargi, offrant un véritable soutien aux jeunes familles. Et l’Inspection indépendante du travail permet aujourd’hui des contrôles plus efficaces. Ce ne sont là que quelques-unes de nos principales mesures. »

Mais pour un grand nombre de travailleur.euse.s, le quotidien raconte une autre histoire. La flambée des prix des produits de base et des loyers dépasse largement l’évolution des salaires, ce qui fragilise le pouvoir d’achat. Environ 70 % des citoyen.ne.s ont peu ou pas d’économies, et pour 6 salarié.e.s sur 10, le salaire ne suffit pas pour tenir jusqu’à la fin du mois.

Selon une enquête récente de l’Institut du Travail (INE-GSEE) menée en partenariat avec l’institut Alco, six salariés du privé sur dix déclarent que leur rémunération ne leur permet pas de couvrir leurs dépenses mensuelles. Et près de neuf sur dix ont dû réduire leurs achats de produits alimentaires essentiels pour s’en sortir. D’après les chiffres du Fonds hellénique de garantie des dépôts et d’investissement (TEKE), plus de 70 % des Grec.que.s ont moins de 1 000 euros sur leur compte bancaire, ce qui ne représente que 1,3 % de l’ensemble des dépôts du pays.

Dans le même temps, selon les données Eurostat de 2024, le pouvoir d’achat des Grecs reste inférieur de 30 % à la moyenne européenne, plaçant la Grèce en avant-dernière position au sein de l’UE.

Dans un ton plus personnel, Kostis Hatzidakis ajoute :

« Je suis fier d’avoir contribué à plusieurs de ces initiatives pendant mon mandat en tant que ministre du Travail et des Affaires sociales. »

Il conclut son message ainsi :

« Grâce à un travail acharné, l’économie grecque continue de progresser, ce qui nous permet de mettre en œuvre de vraies politiques sociales. Et à mesure que les choses avancent, les travailleurs profiteront des fruits de cette croissance, que ce soit par des baisses d’impôts ciblées ou par des mesures de soutien au revenu. L’objectif est que chaque citoyenne et chaque citoyen ressente les effets de ce progrès collectif. À l’inverse, les promesses grandiloquentes de l’opposition risqueraient de replonger l’économie dans la récession, au détriment des travailleurs. Nous avons le devoir de préserver les progrès réalisés et de poursuivre sérieusement nos efforts pour plus d’emplois et de meilleurs salaires. C’est, selon moi, la meilleure manière d’honorer la Journée internationale des travailleurs. »

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