Le vice-premier ministre menace : des sanctions sévères pour directions d’établissements et étudiant.e.s qui ne respectent pas la loi universitaire
Intervenant sur la chaîne ERTNews à propos de la sécurité dans les établissements universitaires et du principe d’asile universitaire, M. Hatzidakis a reconnu que la loi n’était pas pleinement appliquée. Il a insisté sur le fait que les recteur.rice.s qui ne respectent pas la législation doivent être tenus pour responsables.
« Il n’y a actuellement aucune occupation active dans les universités, en partie grâce à la loi en vigueur et aux interventions de la police. Cela dit, le fait que certaines dispositions ne soient pas mises en œuvre crée des zones d’ombre », a-t-il indiqué, avant d’ajouter : « Il y a une volonté claire de régler le problème. »
Évoquant les récents incidents à la faculté de droit et au campus de l’École polytechnique, il a affirmé que le gouvernement assume ses responsabilités et prendra de nouvelles mesures fermes. Sans entrer dans les détails, il a évoqué l’usage prochain d’outils plus modernes pour assurer le contrôle des campus, tout en respectant les droits individuels.
« Toute personne qui endommage des biens publics doit en répondre », a-t-il martelé, avant de revenir à la question des recteur.rice.s :
« Ceux qui ne remplissent pas leurs obligations doivent être sanctionnés. Les lois ne sont pas là pour être simplement lues, elles doivent être appliquées. Et encore une fois, si un recteur n’est pas prêt à le faire, il peut démissionner. »
Il a également annoncé des réformes destinées à accélérer et renforcer les procédures applicables aux universités, appelant l’opposition à soutenir cette initiative.
Concernant l’affaire de la catastrophe ferroviaire de Tempé, la position du gouvernement vis-à-vis de M. Karamanlis et la déclaration de M. Dendias, qui a réclamé une transparence totale, M. Hatzidakis a répondu : « C’est ce que nous voulons tous, y compris le Premier ministre. Ce serait une erreur politique grossière de chercher à dissimuler quoi que ce soit dans cette affaire. Nous avons tout intérêt à faire la lumière. »
Il a cité l’exemple de la gestion du dossier Triantopoulos comme preuve de la volonté du gouvernement d’agir avec clarté.
À propos de l’attitude de son parti envers M. Karamanlis, il a déclaré :
« Lisons tous attentivement le dossier de l’affaire, puis tirons nos propres conclusions. Il ne faut pas se précipiter pour accuser ou qualifier la gravité des faits. Devancer la justice dans une affaire aussi grave est, au minimum, irresponsable. »
Sur les questions économiques et les charges non salariales, il a rappelé que l’impôt sur les sociétés a été réduit de 28 % à 22 %, et que les cotisations sociales ont baissé de 5,4 points, conformément aux engagements du gouvernement, atteignant désormais la moyenne européenne. Quant à l’impôt foncier (ENFIA), il a précisé qu’il avait été réduit au-delà des promesses de campagne.
En ce qui concerne la Foire internationale de Thessalonique, il a annoncé que l’accent serait mis sur de nouvelles baisses d’impôts.
« Quels impôts seront concernés ? On le verra bientôt. Mais ce ne seront pas des impôts indirects. Nous parlons ici d’impôts directs, ceux qui ont un impact immédiat dans la poche des citoyens. »
Et d’assurer, enfin : « Le gouvernement n’a rien à cacher. Ce qui compte, c’est d’évaluer l’espace budgétaire réellement disponible. Des discussions sont en cours avec la Commission européenne pour déterminer ce que rapportent, de manière durable, les mesures contre l’évasion fiscale et la mise en place de la carte de travail numérique. »
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