Jeudi, manifester pour dire non à la résignation

Pour les enseignant.e.s, cette manifestation n’est qu’un début. Ils et elles préviennent : « Ce n’est pas le moment de baisser les bras. » Le gouvernement, selon eux, prépare une offensive majeure contre la stabilité de l’emploi dans le public. Au programme : suppression de la garantie de l’emploi, nouveau code disciplinaire, et évaluations professionnelles pouvant déboucher sur des licenciements.

Ils et elles s’inquiètent aussi de la possibilité de voir des sanctions tomber sur des motifs flous comme le « manque de respect envers la Constitution, la patrie ou la démocratie » – des accusations, estiment-ils, qui serviront à faire taire ceux qui contestent la ligne du gouvernement.

Solidarité avec la Palestine

Mais la mobilisation dépasse les seuls enjeux nationaux. En participant à la marche de dimanche, les enseignant.e.s affirment aussi leur opposition à la guerre menée contre Gaza.

Sous la bannière « Nous sommes du bon côté de l’histoire », l’Association Socrate insiste :

« En tant qu’éducateur.rice.s, il est impossible de rester silencieux face aux horreurs perpétrées à Gaza. Même si l’année scolaire touche à sa fin, le devoir moral d’agir et de dénoncer reste intact. »

Ils et elles appellent la communauté éducative à soutenir la lutte palestinienne pour la liberté, tout en pointant du doigt la responsabilité non seulement d’Israël, mais aussi de ses alliés : les États-Unis, l’Union européenne, et le gouvernement grec.

Ils condamnent fermement l’usage de la famine comme arme de guerre, la destruction systématique des infrastructures palestiniennes, et les attaques contre les civils, notamment les enfants – des crimes, disent-ils, qui ne peuvent rester impunis.

Faire entrer la cause palestinienne dans les écoles

Au-delà des manifestations, les enseignant.e.s entendent aussi sensibiliser leurs élèves par le biais de projets culturels et pédagogiques. Ils et elles prévoient projections de films, expositions artistiques et présentations de livres pour aider à mieux comprendre la réalité vécue par le peuple palestinien.

« Nous organisons des projections, des expos, et des présentations d’ouvrages pour aborder la question palestinienne à travers l’art et la culture. »

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