Mitsotakis : Engagement pour une ligne Athènes-Thessalonique « complète et sécurisée d’ici 2027 »

Échecs de l’État reconnus sans assumer l’entière responsabilité
Mitsotákis a décrit les manifestations de masse comme un signe de « grande sensibilité sociale » et a reconnu que la société avait raison de réclamer la vérité et la justice. Cependant, bien qu’il ait concédé que la catastrophe ferroviaire n’était pas seulement le résultat d’une erreur humaine, contredisant ainsi la position antérieure du gouvernement, sa déclaration n’a pas complètement reconnu la responsabilité politique des défaillances de sécurité et de la mauvaise gestion systémique ayant conduit à l’accident.
Il a maintenu que « seule la justice » doit avoir la responsabilité d’agir, écartant ainsi toute forme de surveillance publique et de critique politique qu’il considère comme une ingérence inappropriée :
« Dans un État de droit, elle seule a la responsabilité, le prestige et la capacité d’éclairer une affaire qui nous a tant blessés. Ni les partis, ni les tribunaux populaires… »
Malgré la méfiance croissante du public à l’égard du processus judiciaire — alimentée par des accusations de falsification de preuves et d’ingérence politique — Mitsotákis a insisté sur le fait que la justice devait être laissée à agir indépendamment.
Défense des tactiques policières lors des manifestations
Tout en reconnaissant l’ampleur sans précédent des manifestations de vendredi, Mitsotakis a également cherché à minimiser les témoignages sur l’usage excessif de la force par la police grecque, présentant leur méthodes comme nécessaires pour maintenir l’ordre :
« La police a fait son travail de manière professionnelle, en empêchant des incidents plus graves et la propagation de la violence. Notre pays ne souhaite pas revenir à un passé dévasté par des manifestations divisées marquées par le conflit. »
Ses propos interviennent au milieu des critiques généralisées sur les tactiques policières, notamment l’utilisation de gaz lacrymogènes de façon abusive, les attaques ciblées contre des journalistes, les arrestations arbitraires et détentions massives.
Un engagement tardif en faveur de la sécurité ferroviaire
Mitsotakis a reconnu que les infrastructures ferroviaires de la Grèce sont « loin de ce que nous voulons » et a promis une « ligne Athènes-Thessalonique complète et sécurisée d’ici 2027 » — une promesse qui sera probablement accueillie avec scepticisme étant donné l’incapacité de mettre en œuvre des améliorations cruciales de sécurité avant l’accident de Tempé une situation qui perdure encore aujourd’hui, deux ans après.
« C’est un engagement personnel, afin que nous n’oubliions jamais Tempé et que nous ne revivions jamais une telle tragédie. »
Son gouvernement a déjà fait face à des critiques concernant la gestion de la sécurité ferroviaire, en raison d’une négligence persistante, de l’absence de responsabilité et de l’échec à traiter les causes profondes de la catastrophe.
Les conséquences politiques de l’accident de Tempé étant loin d’être réglées et de nouvelles révélations continuant d’émerger, les promesses de Mitsotakis risquent de ne pas suffire à apaiser la colère du public. À mesure que les manifestations se multiplient et que la pression grandit, la quête de justice pour les victimes reste un enjeu crucial en Grèce.
Chonologie de l’affaire de Tempé
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