Sur la plage de Plaka, l’une des plus emblématiques de l’île de Naxos, la situation devient critique. Le collectif citoyen « Sauvons les plages de Naxos » alerte une nouvelle fois sur une série d’atteintes graves à l’environnement, en plein cœur d’une zone protégée classée Natura 2000.

Lors d’une inspection de terrain, les membres du collectif ont constaté des actes de pollution, des travaux menés sans autorisation, des constructions anarchiques, et la présence d’engins de chantier opérant en toute illégalité. « Les faits confirment une dégradation grave et continue de l’environnement local, dans une zone censée être protégée », dénonce le collectif.

Les éléments relevés sur place dressent un tableau alarmant :

  1. Des aménagements improvisés contre l’érosion qui virent à la pollution : des sacs plastiques remplis de sable jonchent la plage, et certains terrains ont été artificiellement surélevés avec des matériaux d’origine douteuse, voire potentiellement toxique.
  2. Une route illégale en pleine expansion : des dunes ont été rasées pour permettre l’élargissement d’un chemin recouvert de gravier et d’argile. Une imposante pelleteuse, sans plaque d’immatriculation, stationnait encore sur le site des travaux.
  3. Une érosion accélérée par l’urbanisation illégale : murs en béton, bâtiments permanents, ciment coulé directement sur les dunes… La pression foncière se traduit par une destruction méthodique du paysage côtier.
  4. Une emprise continue sur l’espace naturel : plateformes en bois, sentiers improvisés, routes temporaires, autant d’aménagements sauvages qui piétinent littéralement les dunes, élément clé de l’écosystème local.
  5. Un héliport privé en pleine zone protégée : ultime provocation, un particulier a aménagé une aire d’atterrissage pour hélicoptère à l’intérieur même du périmètre Natura 2000.

Face à ces constats, le collectif appelle, une fois encore, les autorités locales à sortir de leur inertie. Il exige l’application immédiate des lois en vigueur, la transparence dans la gestion des territoires, et surtout, des mesures concrètes pour protéger ce qui peut encore l’être.

« La destruction des plages ne peut plus être tolérée. Si rien n’est fait maintenant, il sera bientôt trop tard », concluent les membres du mouvement.

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