Une partie du plafond d’une salle de classe de la 1ère école primaire de Filiatra s’est effondrée ce mercredi 30 avril. Par chance, personne n’a été blessé. Réagissant sur les réseaux sociaux, le président de la Fédération des enseignants de Grèce, Spyros Marinis, a vivement critiqué les politiques du gouvernement. « Voilà à quoi ressemble l’“évaluation” quotidienne prônée par le gouvernement », a-t-il écrit.

Il a partagé une photo de la salle touchée, où l’on voit clairement les dégâts et l’état de délabrement. Pour lui, c’est un nouvel exemple grave d’un effondrement en pleine classe, qui aurait pu coûter très cher : « Nos élèves risquent leur vie. Le mauvais état des écoles et la logique du moindre coût en matière de sécurité et d’entretien sont non seulement dangereuses, mais carrément criminelles. »

Et de poursuivre : « C’est ça, l’évaluation quotidienne qu’on nous impose. Pendant qu’on essaie de cacher ces problèmes graves, on s’attaque aux enseignants qui défendent une école moderne, sûre, publique et gratuite ; une école qui forme les enfants, au lieu de les épuiser. »

Mitsotakis : « La situation dans nos écoles s’est améliorée »

Spyros Marinis a aussi dénoncé les menaces répétées du gouvernement contre les enseignant.e.s qui refusent les politiques d’évaluation imposées. Une prise de parole qui fait écho aux propos du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, quelques jours plus tôt, le 25 avril, affirmant que « la situation dans nos écoles s’est améliorée ».

Il a cité plusieurs mesures prises depuis 2019 : le recrutement de 39 000 enseignants titulaires, l’introduction de l’anglais dès la maternelle, et l’installation de 36 000 tableaux interactifs ainsi que de kits de robotique pour rendre l’école « plus dynamique, créative et interactive ».

Mais il a aussi durci le ton face aux enseignant.e.s opposés à l’évaluation obligatoire : « Notre position est claire, et l’orientation que j’ai donnée au ministère l’est également : si quelqu’un refuse catégoriquement d’être évalué, il ne doit pas avoir de place dans le système éducatif public », a-t-il insisté.

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